Un an après, l’urgence et la solidarité dans la vallée de la Roya

Le 2 octobre 2020, la tempête Alex a ravagé les vallées de l’arrière-pays niçois, dont la Roya qui a été la plus touchée. Près d’un an plus tard, la vie dans la Roya est loin d’être retournée à la normale. La route qui mène à l’Italie et à Casterino, le poumon touristique de la vallée, reste inaccessible. De nombreux habitants, notamment dans la ville de Tende, ont préféré partir d’une vallée déjà menacée par le dépeuplement et la fermeture des services publics. Malgré tout, cette tempête a généré un élan de solidarité inédit qui ne faiblit pas. Chaque week-end des bénévoles continuent de venir de toute la région pour aider sur les chantiers de reconstruction, tandis que des associations créées suite à la catastrophe tentent de favoriser une reconstruction durable, solidaire et écologique. Premier volet de notre reportage.

 

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Une photo de chantier de reconstruction de la Roya, qui a juste commencé par le déblayage, prise par une bénévole. ©© Lydia Guercini

 

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Données en plus

La vallée de la Roya s’étire sur 59 km, dont seuls les 19 derniers se trouvent en Italie. Population de la Roya :  6000 habitants pour 5 villages, dont 40,5% ont plus de 60 ans. Le revenu médian annuel y était de 18 796 euros en 2018, contre 21 730 euros à l’échelle nationale. 

La tempête Alex a eu lieu le 2 octobre 2020, causant 9 morts sur les 3 vallées dont 3 dans la vallée de la Roya, et 9 disparus dont 3 dans la Roya.

Les dégâts furent nombreux : 35 kilomètres de routes endommagés, plus de 120 brèches béantes sur la voirie, dont 84 sur le seul axe principal (RD 6204), une dizaine de ponts écroulés.  

Début janvier 2021, on dénombrait le départ de 400 personnes de Tende, et de dizaines d’autres à Breil-sur-Roya. Malgré cette baisse démographique, l’académie de Nice dont dépend la vallée de la Roya a assuré les élus locaux de sa décision de ne fermer aucune classe en 2021.

Plus de 80 chantiers ont été réalisés par les Week-Ends solidaires, mis en place dans l’urgence, comptabilisant plus de 17 000 heures de travail bénévole.