Créé en 2009 par le musicien ghanéen Reuben Odoi, l’association Minority Globe valorise l’expression des migrants. Elle fonctionne comme un réseau solidaire pour les aider à s’intégrer, stimule la réflexion critique autour de la migration et facilite le dialogue entre les cultures qui cohabitent au Maroc. Comment ? Grâce à des concerts et des festivals, de l’éducation populaire, des ateliers d’écriture, de contes ou de théâtre de rue. Reportage dans un atelier d’éveil artistique de son programme Organic Knowldedge, offert à des enfants d’origine subsaharienne de l’école Arise and Shine qui est installée dans un petit appartement de Oulfa, quartier pauvre et excentré de Casablanca.
Données en plus
Minority Globe a porté 25 projets culturels depuis 2009, comme le programme Organic Knowledge autour de la valorisation et de l’apprentissage via les cultures orales, les danses et le théâtre participatif de Mix City, ou l’Arbre à palabres, qui crée des débats à partir de contes, de spectacles, d’ateliers d’écritures, etc. dans des quartiers populaires de Casablanca.
L’association touche plus de 7 000 bénéficiaires, parmi lesquels beaucoup d’enfants, mais aussi plusieurs milliers de spectateurs.
Son budget tourne autour de 15 000 euros, grâce au soutien du programme PISCCA (Projets innovants des Sociétés Civiles et Coalitions d’Acteurs) de l’Ambassade de France au Maroc à hauteur de 12 000 euros, à l’appui de l’incubateur de projets culturels Racines carrées, à quelques ressources propres obtenus via des concerts, événements ou conférences, et à l’investissement de bénévoles, la plupart du temps anciens bénéficiaires comme les artistes interviewés dans le reportage.