Au départ, il s’agit d’une recyclerie sociale et solidaire. Et puis très vite, cette initiative pionnière en Guadeloupe a développé deux projets avec les jeunes des quartiers : les stages de voile traditionnelle, de la restauration à la navigation, et la création de récifs artificiels à partir de blocs de béton extraits des machines à laver usagées, avec pour objectif plus qu’une simple rénovation des fonds marins mais une véritable révolution des mentalités. Reportage, à compléter avec l'interview de Franck Phazian.
Données en plus
En 2020, suite à la fin du soutien des nombreux dispositifs, l’association compte une dizaine de salariés, auxquels s’ajoutent autant de bénévoles « permanents ».
Kazabrok, l’entité première, et Kazarecycle, la branche créée en 2009 pour le recyclage, bénéficient du soutien des collectivités locales et dispositifs d’aides comme le mission locale et CAP Excellence, mais aussi d’entreprises du tissu guadeloupéen. En 2019, son chiffre d’affaires était de 136 813 € et plus de 250 tonnes (textile, mobiliers, équipement électroménager…) ont été recyclées.
En 2012, Franck Phazian, passionné de sports nautiques, a créé une équipe de voile traditionnelle : Nou la Osi, qui implique chaque membre de la restauration à la navigation. Plus de 60 jeunes, femmes et hommes, en ont fait partie depuis, et à la suite beaucoup ont pu trouver un emploi notamment dans la filière nautique.
En février 2019, le projet de Kazarecycle « Les récifs artificiels : les mouillages de demain » développé depuis 2015 a été lauréat de la Fondation La France s’engage, une première dans les DOM. Quatre premiers récifs artificiels ont été mis en place dans l’anse Champagne sur la commune de Saint François.